Le sujet de l’épuisement professionnel est de plus en plus présent autour de nous. Nous avons découvert ces dernières années que l’on pouvait tomber gravement malade … du travail.
Nous avons parlé aujourd’hui de prévention primaire : avant d’avoir à recoller les morceaux, faire en sorte que le travail ne nuise pas. Mieux, qu’il permette de s’épanouir, et contribue ainsi à une meilleure santé.
Certaines entreprises sont très inventives sur le sujet : elles proposent des moments de détente au bureau, des massages, des cours de sophrologie ou de yoga. C’est sympathique … mais la prévention passe d’abord par une réflexion sur le travail lui-même.
Car les principales causes de souffrance psychique au travail sont à rechercher dans l’organisation même du travail.
*La surcharge quantitative, bien-sûr, mais il y a d’autres causes :
*Les missions mal définies,
*les fiches de poste incomplètes ou qui se chevauchent avec celle d’un collègue,
*le manque d’autonomie,
*l’absence de « back up » (oups), d’un collègue qui peut aider ou remplacer en cas d’absence….
Tout cela peut engendrer une souffrance psychique importante.
Or on voit bien que ce sont essentiellement des points d’organisation du travail.
Mais la bonne nouvelle, c’est que ce sont autant de leviers qui peuvent dans le même temps servir la performance de l’entreprise !
Un autre facteur très efficace de protection de la santé psychique en entreprise, est ce que l’on appelle le soutien social : l’importance de l’effet de groupe, de collectif de travail… Etre reconnu par ses pairs, avoir sa place dans une équipe…
Créer l’esprit d’équipe, ce n’est pas de faire du team bulding (re-oups). La création du collectif de travail passe avant tout par l’organisation.
On va au travail pour travailler. 😉
On l’oublie trop souvent.
La prévention, en matière de risques psychosociaux, c’est fait de bon sens, de confiance…
…. De travail
…. Avant les massages, le baby-foot et l’escape game !